Paleficat

Le château de Paléficat

    Nous ne savons rien du château primitif ni des commencements du château actuel, dont l’histoire reste si obscure qu’il est impossible d’en pénétrer le mystère. Tout ce qu’il parait permis d’affirmer, c’est que ce dernier dut être construit après 1669, car le cadastre qui porte cette date nous révèle que le château qui existait alors se composait simplement de « quatre murs ». Il n’y est nullement parlé des deux tours qui flanquent la façade principale. Le cadastre postérieur de 1690 ne les signale pas davantage. On peut conclure de ce silence que le château actuel a été construit depuis, car ce dernier cadastre surtout ne manque jamais, quand il s’agit de quelques autre châteaux, de nous les représenter comme ayant une ou plusieurs tours. Rien d'ailleurs ne trahit dans cette construction une plus grande ancienneté.

    Ce château présente les caractères de ceux des environs : un bâtiment principal rectangulaire flanqué sur le devant de deux tours carrées à toiture basse et recouverte de tuiles à crochet, voila toute son ordonnance. Il a quelque ressemblance avec celui de Gramont, lequel cependant est moins ancien, et aussi avec ceux de Maurice et de Nicol ( aujoud’hui disparus )qui le sont davantage ; mais les tours ne sont pas bâties en encorbellement comme à ces derniers. Elles partent du sol et furent construites sans fenêtres avec de simples petits jours.

    Restauré dans les années 1880-1890 avec autant d’intelligence que de goût par les propriétaires de l’époque MM. Eugéne et Léonce Vidal, le château de Paléficat se présente aujourd’hui avec un certain air imposant. Tous ses caractères de simplicité lui ont avec raison été conservés, mais il est lourd. Deux ailes orientées transversalement ont été construites aux deux extrémités.

    Des fenêtres plus nombreuses et plus hautes ajourent le premier étage et les tours ont été percées de fenêtres, surélevées et surmontées d’une toiture élancée recouverte en ardoisé, reste d’une vieille chapelle, dont les voûtes avaient été démolies et qui pouvait remonter au quinzième siècle ou au commencement du seizième. Ces ruines ne méritaient point d’être relevées. Elles n’en attestaient pas moins l'existence à cette époque d’un château de quelque importance, ce que justifie le fait que Louis XI s’y fut arrêté, le 25 juin 1439, avant de faire son entrée dans Toulouse. Ce fut là, ainsi qu’il a été dit plus haut, que les capitouls vinrent à sa rencontre.

    Un souterrain, tel qu’en possédaient les vieux châteaux pour permettre aux seigneurs et à leurs troupes de s’échapper à travers la campagne, quand ils ne pouvait plus soutenir un siège, s’ouvrait dans le château de Paléficat et se prolongeait au loin. L’orifice en a été malheureusement comblé, mais ce n’est là qu’une légende.

Les descendants dans la lignée de MM Eugéne et Léonce VIDAL, sont toujours les occupants et propriétaires du château de Paléficat.

Le cadastre en 1907

    A cette époque Paléficat était contigu avec trois domaines:
Les Brugues (Las Bruguos ) Ce quartier, situé au sud-ouest du domaine de Paléficat, tire son nom du terroir sur lequel il s’est formé. Ce terroir n’est autre que celui des 111 arpents de « brugo » , bruyères, signales par le cadastre de 1690 comme faisant partie de ce domaine .

Tayrac Le quartier de Tayrac situé à l’est de celui des Brugues et au sud de Paléficat, se borne à une simple métairie, là quelques arpents de terre en 1782. Il les avait acquis des héritiers de Raymond Gillis, forgeron, habitant près du pont de Velours « actuellement Pont de l’Hers route d’Albi »

Grand-Selve ( Grandis-Silva, Grande Forêt )

Le quartier de « Grand-Selve » à pris son nom du domaine de Grand-Selve. Celui-ci fut ainsi appelé parce qu’il appartenait au collège Saint-Bernard dirigé par des religieux de Grand-Selve.

Voici ce que l’on peut noter sur notre quartier de Paléficat de sa création à nos jours.

Ces informations sont tirées d’un ouvrage écrit par Monsieur l’Abbé LAFORGUE Curé de Croix-Daurade en l’an 1909